Quelques temps passés..
Cher Journal,
Oui, je t'écris encore. Non, je ne le fais exprès. J'ai l'impression que mon ventre vient de s'ouvrir. Evidemment, si tu étais doué de logique - ce qui n'est heureusement pas le cas - tu me demanderais comment je peux avoir cette impression alors que ce n'est jamais arrivé. Seulement voilà, je le sens.
On dit que la douleur est haute, quand notre esprit s'y attend. Elle est basse, quand notre esprit s'y attend. Mais là, mon petit esprit ne s'attend à rien, mais je la ressent quand même cette douleur.
Je me sens bête d'écrire un truc aussi débile. Où alors c'est totalement normal de remplir son journal de futilitées...
Ce que je vais dire - écrire plus tôt - est aussi bête que le début. Mais je ressent la même impression que cet après-midi de fugue...
J'étais partis. Il m'avait énervé d'une façon ! Je n'avais pas réflechi. Il faisait très froid dehors, je portais un simple tee-shirt, et j'avais le bras gauche en un état...."Cornydrien" ? C'était bête de sortir alors qu'on avait un os cassé, un tee-shirt comme simple protection. Heureusement que c'était en pleine après midi. Tu veux savoir ce que j'ai ressenti malgré moi ? Un sentiment de liberté. Pas la liberté qu'on ressent généralement. Un sentiment de liberté... amer.
Toi qui me lis, as-tu déjà ressenti cette sensation ?
Je pense que je vais arrêter d'étudier. Je ne veux plus aller à l'école demain. J'ai mal mais demain matin je ne ressentirais rien. Alors je simulerai.
CoRnY